Médiathèque de  Bizanet 11200

Atelier 30 novembre 2012

Consigne : chacun doit écrire sur un bout de papier le nom d’un objet. Ensuite, tous les papiers sont mélangés et chaque participant doit en tirer un au sort. Enfin, avec le mot récupéré, il faut raconter en quelques lignes l’histoire de l’objet : à qui appartient-il et situer l’histoire dans le temps (actuel, passé ou à venir).

 

Jean-Luc : mot « STATUE »

Cette statue est un nu monté en lampe de salon. Elle date d’une époque ancienne. Dorée à l’or fin, je l’ai trouvée dans le grenier de ma grand-mère au milieu de mille et une choses, toutes bien rangées, d’ailleurs. Plus qu’un objet, c’est pour moi un trésor car elle appartenait à mon arrière grand-mère qui est décédée centenaire. Elle me rappelle plein de bons souvenirs. Je me souviens de cette statue posée sur la cheminée du salon, et c’est là, les longues soirées d’hiver, assis sur ses genoux (j’avais 5 ou 6 ans) au coin du feu, quelle nous racontait des anecdotes du temps et de sa jeunesse, des histoires du village de son époque. Quelques unes étaient tristes mais beaucoup des rigolotes, c’était super. C’était bien mieux que la télé de maintenant, c’est sûr, à cette époque il n’y en avait pas ! Aussi, cette statue j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux, tout comme je tenais à mon arrière grand-mère, Mamie Vieille, comme on l’appelait.

 

 

Willy : mot « FLACON »

Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse !

C’est ce que pensait le célèbre Capitaine Haddock qui imprégnait les histoires de Tintin durant tous ses voyages. Il en aura découvert des flacons de toutes les époques et de toutes les contenances. Mille milliards de mille sabords, je l’entends encore tonitruer sur le pont du bateau marquant la terre entière et tous les « moules à gaufres » qui la peuplent. Je pense qu’il a parfaitement imagé la célèbre sentence qui débute ce récit.

Merci, Capitaine, tu m’as sauvé !

 

 

Marylène : mot « BATTERIE »

Pourquoi j’ai envie de vous parler de cette batterie aujourd’hui ? Et bien, je vais vous raconter une petite histoire.

Cela se passait il y a bien longtemps. J’étais enfant et j’accompagnais parfois ma grand-mère chez une voisine pour y acheter quelques fromages et de temps en temps un lièvre ou un lapin. Je me souviens d’une cuisine immense, toute carrelée, propre et bien rangée dans      laquelle trônait toute une batterie d’éléments de cuisine. Je sens encore ces odeurs délicates des plats qui mitonnaient doucement. Et je me disais qu’un jour, moi aussi, je cuisinerais pour ma famille et mes amis.

Ce rêve d’enfant ne s’est pas réalisé et aujourd’hui, la batterie de mon enfance ressemble davantage à cet objet froid et sans odeur qui nous permet de démarrer nos voitures !

 

 

 

Marie : mot « ROUE »

Mon collègue Bertrand, très sportif, arrive à l’entreprise en vélo. Ce n’est pas un vélo ordinaire, mais plutôt un vélo « High Tech », avec les rayons des roues et l’armature en carbone ou un composite de ce style.

On prend dans son sac les clés de sa voiture, il aimerait en faire autant, mais sur une bicyclette il n’y a pas de clés !

Alors, tous les jours, il range dans son bureau une roue de son vélo. Ce n’est pas qu’il craigne qu’on le lui vole (il met un antivol) non, son vélo c’est son amour, son dada et avec la roue à côté de lui, il se sent heureux, épanoui.

Certains collègues ont une plante, la photo de leurs enfants ou de leur chien, lui, il a sa roue.

 

 

 

Sylvie : mot « POUPÉE »

Dans les années soixante, au petit matin, elle aimait entendre le bruit du moulin électrique qui réduisait les grains en mouture. Il s'en suivait la bonne odeur du café qui annonçait l'heure du petit-déjeuner. Elle descendait boire son chocolat, le café c'était pour les « grands » excepté après le repas de midi où il lui était permis de tremper un « canard » dans la tasse de ses parents.

Ce qui la réjouissait le plus c'était de voir le paquet se vider. Il était orange de la marque « Louis » le doux prénom de son grand-père. Quand son contenu était enfin entièrement passé au moulin, sa grand-mère, connaissant son impatience, lui donnait le sachet. Alors, vite, de quatre coups de ciseaux, elle découpait le fond où était représentée une dame en noir. Le carré ainsi formé rejoignait les précédents dans une boîte.

Enfin, après compte et recompte, arriva le grand jour. Elle avait les cinquante points !

Ses parents allaient pouvoir les échanger à l'épicerie pour l'objet de ses désirs choisi depuis si longtemps dans le catalogue.

Un soir quand elle monta se coucher, qu'elle ne fut pas sa surprise. Elle était là, dans sa robe de dentelle avec un grand chignon noir orné d'une rose. La poupée si attendue, en habits de princesse, trônait telle une reine sur le lit. Elle était si belle que l'enfant ne pu retenir les larmes de ses yeux.

       

 

Deuxième exercice : chacun note les mots proposés au début de l’atelier et parmi eux il faut en choisir 6. Ensuite, il faut faire 6 phrases commençant toutes par : « la vie c’est comme » (mot choisi) et compléter librement.

 

La vie c’est comme une poupée, elle pleure quand on la couche.

 

La vie c’est comme une malle, elle est remplie de secrets.

 

La vie c’est commeun vase quand il est bien rempli.

 

La vie c’est commeune clémentine, elle vous donne du jus.

 

La vie c’est comme une fenêtre quand elle s’ouvre devant toi.

 

La vie c’est comme un chapeau, elle décoiffe !

 

La vie c’est comme un poème, elle est pleine de rêves.

 

Jean-Luc

 

 

La vie c’est comme une statue quand on décède.

 

La vie c’est comme un poème pour ceux qui ont la chance et sont bien nés.

 

La vie c’est comme un chapeau qui s’envole au gré du vent et selon les humeurs.

 

La vie c’est comme un vase à moitié vide, à moitié plein.

 

La vie c’est comme une roue, elle tourne jusqu’à ce qu’elle se brise.

 

Willy

 

 

La vie c’est comme une fenêtre qui s’ouvre sur le monde.

 

La vie c’est comme un flacon vide et qu’on remplit selon les saisons.

 

La vie c’est comme un poème qui rime avec je t’aime.

 

La vie c’est comme un vase que l’on garnit le plus souvent possible.

 

La vie c’est comme une batterie, celle d’un cœur qui bat.

 

La vie c’est comme une clémentine ronde, juteuse et généreuse.

 

Marylène


La vie c’est comme une malle, à chacun de la remplir comme il le souhaite.

 

La vie c’est comme une roue, elle tourne, elle roule, parfois elle est à plat.

 

La vie c’est comme une fenêtre, ouvre-la pour aller vers les autres, ferme-la pour retenir ceux que tu aimes.

 

La vie c’est comme un flacon précieux, il ne faut pas gaspiller sans déguster.

 

La vie c’est comme un chapeau de magicien, parfois on ne sait pas ce qu’il y a dedans.

 

La vie c’est comme un poème, elle rime avec j’aime.

 

Marie

 

 

La vie est comme un poème, prose et vers à l'infini.

 

La vie est comme une fenêtre, elle s'ouvre à la lumière et se ferme la nuit.

 

La vie est comme un mirliton, sa musique tantôt enchanté, tantôt triste à crever.

 

La vie est comme une clémentine, sa saveur dure quelques instants, son odeur plus

longtemps.

 

La vie est comme un flacon, suivant les jours à moitié vide, à moitié plein.

 

La vie est comme une roue, lente au départ, de plus en plus rapide avant de s'user.

 

Sylvie

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